Auteurs : V. Gualino, E. Fourmaux, T. Grenet, J. Zerbib, B. Wolff
Résumé
Les injections intra-vitréennes (IVT) ont révolutionné la prise en charge en ophtalmologie, mais peuvent être stressantes. Nous avons interrogé 904 patients bénéficiant d’IVT dans 5 centres pour évaluer leur ressenti. L’âge moyen était de 77,4 ans et le motif déclaré de l’IVT était la dégénérescence maculaire liée à l’âge dans 72% des cas. La moitié des patients avaient déjà reçu plus de 10 IVT, 35,6% avaient reçu 3 à 10 IVT et 14,2% avaient reçu moins de 3 IVT. Le niveau de stress était côté en moyenne à 4,2 sur une échelle de 1 à 10 (0 = le moins stressant, 10 = extrêmement stressant). La plupart des patients (70%) présentaient un stress faible à modéré (score ≤ 5). Le nombre d’IVT précédentes n’influençait pas le score de stress. Paradoxalement, 61,2% des patients ont déclaré avoir trouvé des IVT moins stressantes au fil du temps. La plupart des patients ont trouvé les IVT moins traumatisantes (64%) ou comme ils les avaient imaginées (25%). La majorité des patients (88%) n’étaient pas gênés par la présence d’autres patients dans la salle d’attente. Généralement, 78,8% des patients souhaitaient que la procédure d’injection aille vite. Les IVT étaient généralement bien acceptées. Plus de la moitié des patients (55,7%) étaient prêts à conserver leur rythme actuel d’IVT pour maintenir leur vision et près de 40% étaient prêts à recevoir davantage d’IVT pour améliorer leur vision. Les résultats suggèrent que le niveau de stress est davantage lié au profil psychologique du patient qu’à l’expérience acquise du traitement ou au nombre d’IVT reçues.
Objectif
Etudier l’incidence, les caractéristiques et les prédicateurs de base de mauvais résultats visuels dans les yeux atteints de DMLA néovasculaire recevant des agents du facteur de croissance endothélial antra vasculaire intravitréen (anti-VEGF) dans la pratique clinique quotidienne.
Conclusions
Ces données sont rassurantes, compte tenu de l’importance de la conformité avec un programme d’injection régulier pour maintenir acuité. Le niveau de stress moyen (ET) indiqué par les patients était de 4,2 (3,2) sur une échelle allant de 0 (moindre stress- ful) à 10 (extrêmement stressant). Les IVI apparaissent, dans la majorité des cas, pour être moins traumatisant que ce que les patients attendu. Nos résultats suggèrent que le stress est plus lié au profil psychologique du patient qu’au traitement expérience, et qu’un patient stressé semble rester stressé. La conformité et la qualité de vie peuvent être améliorées pour ces patients en personnalisant la procédure d’injection au patient, en tenant compte de ses préférences concernant vitesse de la procédure et présence d’autres patients dans la salle d’attente.
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